L’Histoire du Chatbot

21/09/2020
Par Alexandre Colin
chatbot histoire

Sommaire

Oyez Oyez, nous nous retrouvons cette semaine pour un article à propos de l’histoire du chatbot, de sa naissance à aujourd’hui. Avant de commencer quelques mots-clefs pour susciter votre intérêt: Test Turing, Eliza, MIT, Siri et Alexa. Continuez de lire pour comprendre le lien entre tous ceux-ci.

Définition de Chatbot

Un chatbot est un programme qui essaye d’avoir une conversation avec une personne pendant quelques minutes. L’objectif de cette conversation ? Lui donner l’impression de s’adresser à un humain. 

Nous pourrions alors penser que le programme est sensé comprendre ce que lui dit la personne, mais cette impression est fausse, la plupart des agents conversationnels ne sont pas conçus pour comprendre. 

Ils repèrent des mots-clefs ou des expressions qui sont alors appelés déclencheurs pour trouver la réponse dans la base de donnée. Cela marche jusqu’à une certaine limite, la conversation est plus ou moins intelligente, et ne nécessite pas de comprendre de quoi ils parlent.

Pour améliorer les failles de cette techniques, à savoir associer « comment ça marche ? » « Comment fonctionne le logiciel ? », il faut avoir recours à un système fondé à la fois sur la méthode de reconnaissance des mots-clés décrite ci-dessus et sur un système de reconnaissance des mots et d’analyse linguistique. 

En lançant le deuxième système sur la phrase énoncée par l’interlocuteur, l’analyse linguistique va essayer de trouver les informations nécessaires pour répondre à la question, si il n’y a pas de correspondance alors le chatbot se rabat sur la méthode des mots-clefs.

C’est pour cela qu’il faut différencier deux types de chatbots :

  • les bots simples, qui se basent à partir de la méthode des mots-clefs et
  • les bots intelligents, qui utilisent une analyse linguistique basée sur une technologie de compréhension du langage naturel.

Histoire du chatbot

Avant de parler du premier chatbot le plus connu, à savoir “Eliza”, permettez moi de vous présenter son ancêtre. 

Le mot ancêtre pourrait vous paraître fort mais si je vous dit qu’Eliza a été créé en 1964 et que le chatbot dont je vous parle remonte à 1780, vous me comprenez mieux.

L’homme derrière les premières recherches de chatbot n’est autre qu’un abbé français, l’abbé Mical, il a mit au point deux têtes parlantes en cuivre, qui étaient capables de prononcer quatre phrases en reproduisant maladroitement la voix humaine, donnant l’impression qu’elles avaient une conversation.

Par la suite, il y a eu le chatbot Eliza comme évoquée ci-dessus, créé par un professeur du MIT, Joseph Weizenbaum. Son fonctionnement était simple.

Elle débutait par :

Bonjour. Pourquoi venez-vous me voir ?

En fonction de la réponse de l’utilisateur, elle essayait de trouver une question pour prolonger cette discussion.

Autre cas de figure : l’utilisateur lui pose une question. Elle lui répond en le questionnant sur l’origine de cette question.

Pourquoi cette question ?

Et si l’interlocuteur prononçait une phrase comprenant le mot computer (cf recherche de mots-clefs comme énoncé dans la définition), elle demandait :

 
Dîtes-vous cela parce que je suis une machine ?
Les chatbots suivants sont basés sur Eliza tel que PARRY créé en 1972. Il a d’ailleurs interagi avec elle. Puis Alice en 1995, etc. Les chatbots sont depuis de plus en plus nombreux. Parmi les plus connus, on trouve Siri et Alexa.

Quel est le meilleur chatbot ?

Mais alors comment pourrait-on évaluer les capacités d’un chatbot ? 

C’est là qu’intervient le test de Turing : il est destiné à tester la catégorie des chatbots qui veulent imiter les humains.  

Mis en place par Alan Turing en 1950, ce test fonctionne de la manière suivante : un jury parle avec 2 utilisateurs via écrans interposés, l’un des deux est un chatbot, l’autre un humain. À l’issu du test le jury désigne celui qu’il pense être un robot.  

Les failles du test sont les suivantes : si l’objectif du chatbot est de répondre aux questions d’un client mais qu’il n’arrive pas à simuler une certaine humanité, alors il ne validera pas le test alors qu’il peut très bien répondre aux questions destinés aux clients.

Après que ce test ai vu le jour, le Prix Loebner a été mis en place en 1990 par Hugh Loebner pour décerner le prix au programme informatique le plus humain. Quelques chatbots ont gagné ce prix : par exemple le chatbot ALICE cité plus tôt a gagné le prix les années suivantes: 2000, 2001, et 2004. Le dernier vainqueur en date est le robot Mitsuku.

Il faudrait se demander si le test Tuning est toujours pertinent car selon des recherches menées par le MIT, plus le chatbot cherche à paraitre humain plus le jury s’en méfie.

Fun Fact

Un petit fun fact avant de se quitter ? 

Après la sortie de l’assistante Alexa par Amazon, le nombre de filles appelées par ce prénom a baissé de moitié de 2015 à 2018.

Le mot de la fin

Les robots, bien que leur évolution fût tout à fait remarquable ces 20 dernières années, n’ont néanmoins pas fini de s’améliorer et nous surprendre. 

Aujourd’hui les experts s’accorde à dire que les chatbots ont leur place dans certaines des tâches quotidiennes d’un humain mais ne peuvent pas encore le remplacer pour autant, un constant que nous partageons chez TeamBrain.

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